vendredi 27 décembre 2013

Déjà...la fin d'une aventure émouvante.

Avec la plus belle des petites fille de Sanaba. Son nom est Cécile et elle a deux ans et demi. Elle a été abandonnée par ses parents. La tanti à ma droite, m'aide afin de nourrir adéquatement la petite qui souffre d'une malnutrition sévère en lui donnant quelque sous par mois, afin quelle ai de quoi survivre.



                La fin, mais qui aurai cru ? Je me vois encore, il me semble que s’était hier, excité à l‘idée d’aller prendre l’avion pour une nouvelle aventure. Un an s’est écoulé depuis ce temps et je peux vraiment dire que mon périple s’est déroulé en un clin d’œil. Je n’aurai jamais cru non plus résister à « tout ce que n’offre pas une brousse » pendant un an. La seule expatriée dans cette brousse loin de tout, j’en ai appris des choses. J’ai surtout appris à vivre en communauté avec les moyens du bord et je ne vous mentirais pas si je vous dis que j’ai passée par toutes les phases d’adaptation. Quelque fois,  c’est pour le mieux et d’autres fois le temps peut être plus long. Être éloigné de la sorte, par contre, m’a fait réaliser à quel point cet expérience est unique en son genre et c’est sans doute la première fois et la dernière fois que je pourrais vivre une telle expérience.


              J’en ai fait des choses durant cet année, mais ceci n’aurait pas été possible sans la générosité des Burkinabés. Je ne m’aurai pas adapté assez aisément, sans eux, ni même réaliser avec succès mon mandat. J’en suis très reconnaissante et à la fois épanouit de ce qu’il m’on apporter comme bagage; bagage culturel, bagage personnel et bagage professionnel. J’ai, sans doute, payer le plus chère des surplus de poids dans l’avion, mais j’en suis la plus heureuse et la plus accomplie.
Maintenant, bien que je n’ai pas plus donnée de nouvelles fréquemment ni même appeler  les personnes que j’aime à cause de mon éloignement, je dois désormais retrouver mes proches, mes amis et ma vie québécoise. 


           On dit que « je ne peux pas changer le monde, mais je peux changer la vie d’une personne » J’espère fortement que c’est ce que j’ai apporté en allant au Burkina. Si j’ai pu dire une chose ou faire en sorte d’aider quelqu’un pour que cette personne à son tour s’épanouisse, je dirais mission accomplie.  Cela dit, j’ai appris une chose, on y arrive petit à petit. Quand j’ai débarqué ici, je me disais que c’est sans doute parce que tout le monde emploie « petit à petit » que les choses ne changent pas vite… Or c’est à ce moment que je réalise que rien n’est plus mauvais que de vouloir changer quelque chose vite, car forcément ce sera voué à l’échec.
Bien entouré et choyé que j’ai été durant cet année, j’en garde de très bons souvenirs et j’ai la tête pleine d’espoir pour ce pays de grands envergures. J’en garde surtout des amis et des anciens compagnons de travail hors du commun. 

Maintenant on s'en va dans le "frette" de l'hiver québécois. Une différence de 45 %...On va se les geler ! Comme dirait certains Burkinabés; On va mourir dans ce froid là !!!!Et hop on retrouve le "pays des blancs".


Une belle équipe et un merci particulier à ceux-ci qui ont fait de mon séjour; un séjour doux et agréable.  REVS + Solenzo

samedi 30 novembre 2013

Comment passer le temps ?

Au Burkina, rien ne compte plus qu’être bien entouré. Cette vidéo, je l’ai prise à la fin de la formation que j’offrais pour  l’association de Kouka : Benkelekan.  Après avoir travaillé fort et manger de la bonne bouilli enrichi, il faut passer le temps… et pour passer le temps, on danse, on parle, on chante et rien n’est plus riche en saveur africaine que ces doux moments passés avec ces femmes extraordinaires. Je me sens à l’aise et apprécier de toutes. Des rencontres déroutantes, des odeurs rendues familières et un temps qui passe trop vite. On se sent bien bien , bien, et le compte est déjà commencé pour  le retour au bercail bientôt.

lundi 4 novembre 2013

Septembre et octobre : Le coup du mandat des banwas.


Sur la route comme à son habitude, on peux être surprise et trouver des bonnes pastèques fraichement cueillies.


Pas d'électricité et incapable de se connecter à internet, voilà après 2 mois des nouvelles alléchantes. Quand je dis le coup du mandant, et bien, ces forcément dans ces deux mois là que le travail à été intense, et ce,  sans même une vrai journée de congé.
Maintenant, presque 10 mois déjà que mes deux pieds frôlent le sol africain. Le soleil sort son nez comme à son habitude et moi je suis toujours là, assise dans mon berceau au cœur d’une merveilleuse communauté burkinabée. Après tout ce temps en Afrique (plus d’un an si je compte les mois passés au Mali en 2011) je réalise à quel point la vie n’est pas si différente d’un côté de l’océan à l’autre. Quand on quitte notre pays, les gens veulent savoir qu'est-ce qui distingue ton pays d’origine à celui que tu visites. Cependant, je ne sais pas si c’est parce que je me sens vraiment intégrée, mais même si quelques gestes, quelques expressions, quelques mots, quelques salutations sont différents, nous sommes tous sur la même planète et sommes tous pareils. Pourquoi ne pas me demander ce qui nous assemble plutôt de ce qui nous distingue ? J’ai peut-être la peau blanche et on continuera, sans doute, de m’appeler la Toubabou (blanche) certes, mais en quoi je suis intégré dans ce petit village ?  Et pourtant, je suis la seule blanche dans ce village et sans doute à des kilomètres à la ronde, mais un rien ne me différencie. La vie est douce, nous sommes heureux lors de pluies, lorsque nous avons de quoi manger, lorsque nous nous sentons aimés, entourés et la vie continue sur cette terre des hommes intègres, ainsi soit-il... Pour ce qui est de la pluie, bien évidemment que nous n'en avons pas eu depuis 1 mois...
Enfant sévèrement malnutri , lors d'une formation pour les agents de santé communautaire.
Après mes vacances bien méritées, le travail reprend de plein fouet. Il ne me reste que 2  mois à mon mandat et j’ai encore beaucoup de boulot sur la planche avant de quitter ce pays. Au courant du mois de septembre, j’ai eu la chance de faire partie de l’équipe-cadre du district de Solenzo pour une formation sur un nouveau programme nommé PCMA (prise en charge communautaire de la malnutrition aigüe) financé par UNICEF. Étant conseillère en santé communautaire et nutrition, ma place était bien choisie. Nous avons débuté ce nouveau programme par une évaluation sociosanitaire dans les petits villages au pourtour de Solenzo.  Nos cibles étaient les tradipraticiens, les conseillers des villages, le chef du village, les chefs spirituels, dont le pasteur et l’imam, le C.V.D (conseiller en développement villageois) ainsi que les agents de santé communautaires (A.S.C). Nos questions portaient uniquement sur la malnutrition. À l’aide d’images, nous leur demandons s’ils reconnaissent cette maladie. Qu’elles sont les signes, les causes ? Quel est le traitement pour cette maladie ? Quels sont les termes utilisés ? Plusieurs termes péjoratifs ressortent, mais nous ne voulons pas ce genre de terme utiliser par les agents de santé. Peut-être que certain me demanderons, pourquoi j’ai été formatrice avec un projet financé par UNICEF ? En fait, j’ai en quelque sorte profité du moment pour intégrer un outil pour les agents de santé communautaire financé par P.A.S.M.E et pour moi c’était la seule façon d’intégrer l’outil en question.
Sans vouloir généraliser, j’étais assez surprise de constater que les gourous de ces villages sont par moment des comédiens. Sans trop porter de jugement, j’ai tout de même envie de vous faire part de quelques anecdotes de mon vécu. Les causes de malnutrition sont assez farfelues, pour certains c’est parce que la maman à toucher à une petite grenouille lorsqu’elle était enceinte et pour d’autres personnes la cause est le sida. Une personne nous a expliqué que cette malade-là est due lorsque l’enfant nait. En fait, personne n’a massé la fontanelle de l’enfant, celle-ci est « rester ouverte », l’air pénètre et donc ça « gâte » le sang de l’enfant. Mais quel est le traitement pour une telle cause ? La décoction bien sûr. La décoction est le traitement par les plantes ainsi que les purges… Les causes n’ont pourtant aucun lien à voir avec l’alimentation. Notre travail; mon travail est donc à ce niveau : la sensibilisation pour ces différents leaders.
Après l’évaluation sociosanitaire, une formation d’une durée de plus de 3 semaines à débutée pour les infirmiers-chefs de poste (I.C.P) dans la province des banwas. La formation n’est pas évidente, car dans un premier temps, il faut former les I.C.P. Après cette étape faite, c’est au tour des I.C.P de sensibiliser les leaders des villages et enfin, de former les agents de santé communautaire (A.S.C) sur la sensibilisation et le dépistage de la malnutrition. J’ai donc eu la chance de parcourir les différents villages pour réaliser ces formations. L’outil que j’essaie d’implanter avec les agents de santé communautaire est plus complexe que je ne l’aurai cru, car il y a en tout 540 agents de santé communautaire dans la province des banwas et certains d’entre eux sont illettrés. C’est agents de santé n’ont eu aucune formation spécifique pour faire ce qu’ils font, c’est la communauté qui ont nommé une personne avec de l’entregent pour devenir agent communautaire. Les A.S.C peuvent cependant détecter les cas de malnutrition et les référer au C.S.P.S , mais aucun outil nous permettre de voir les visites à domicile qu’il réalise, mais encore moins de savoir si la maman de l’enfant malnutri s’est présentée au C.S.P.S. Je profite donc de l’occasion de la formation pour intégrer un nouvel outil. Comme les A.S.C sont en grand nombre, la tâche est plutôt difficile, mais ça avance à petits pas. 
La fatigue de ces dernières semaines se font ressentir, mais ce fut toute qu’un plaisir de faire partie de l’équipe de formateur comme celle-ci. J’ai tout de même pu transmettre de mes connaissances et j’en ai appris beaucoup sur le système de santé burkinabée. Ça va bientôt faire 1 mois que je n’ai pas pris une journée de congé, mais après tout, je suis ici pour le travail…Je continue mon travail sans relâche jusqu’à la fin de mon mandat. Il me reste quelques autres formations à donner qui arrive sous peu. De plus, REVS+ aura le financement de P.A.S.M.E, afin de débuter très prochainement d’autres sensibilisations dans les villages. Je ne me lasse pas et même que c’est à partir de ce moment-ci que je vois réellement un changement à ma contribution au sein du district de Solenzo.

Autre enfant sévèrement malnutri, lors d'une pesé.


En compagnie du chef du village de Daboura à 20 km de Solenzo

vendredi 6 septembre 2013

Ghana et Belgique; des vacances bien mérités !




Des vacances ghanéenne et belge bien mérité. Voilà mes péripéties de deux semaines et demi tout droit sorti de la brousse.
Départ pour Ouagadougou mardi le 30 juillet où un souper entre coopérants m’attend. C’est le départ de Sofiène un coopérant qui travaille dans le village de Léo en semi-industrialisation pour une coopérative de beurre de Karité. Le souper était assez génial. Nous avons mangé du succulent poisson dans un endroit  d’expatrier à Benoua lodge. Le lendemain matin, je dois me diriger vers le bureau du C.E.C.I et on signe déjà mon rapport mi-mandat. Le temps passe vite, vite. Cela fait déjà plus de 7 mois que je suis ici. Le rapport mi-mandat signé, je suis enfin prête pour mon départ pour le Ghana.
J’ai fait mon voyage au Ghana avec Susan Brown une avocate qui travail, elle aussi, pour la même coopérative que Sofiène à Léo.
Vendredi matin  Susan et moi, attendons notre autobus direction Kumasi; Ghana. Départ prévu pour 8 h, mais évidemment, 9h nous trouve et nous sommes encore sur Ouagadougou. Avec un léger retard, nous partons, enfin, pour le Ghana situé au sud du Burkina. Nous sommes en direction de Pô (petit village au Burkina juste avant de mettre les deux pieds au Ghana) que déjà un arrêt de 30 min s’impose. Nous devons attendre les militaires. Ils sont embarqués dans l’autobus avec nous, afin de passer une section de la route où de nombreuses « coupures de route » surviennent. Je dois avouer que ça « fout les boules » d’avoir deux militaires armés jusqu'aux dents assis juste à côté de moi. Enfin, sans aucune coupure de route nous sommes arrivées à la frontière et je peux dire aurevoir Burkina, bonjour Ghana !!
 Le trajet était assez long et pénible, d’autant plus qu’il a fallu attendre près de 2 heures à cause d’un bris d’autobus. 20h plus tard, nous sommes ENFIN arrivées à Kumasi. Nous sommes donc arrivées à 4h du matin. Cela dit, les bancs de la gare Centrale étaient pas mal confortables et j’ai pu poser ma tête pendant 1heure.  Nous nous sommes dirigés tôt vers une autre gare, afin de trouver un « car » qui pouvait nous amener à Takoradi (situé à 4h de Kumasi) près de l’océan! Plus nous descendons vers le sud du Ghana, plus il y a de la végétation. Enfin, c’est tropical ici et c’est beau ! Cette partie du Ghana (sud) me fait drôlement penser au Nicaragua. Vous voyez un peu plus le genre de végétation dont je parle ? Ce que nous voulions d’abord et avant tout, c’est de voir la mer !! Cette grande étendue vaste et bleue qui sent la pureté et qui me murmure vient nager « avec » moi...
                Rendus à Takoradi, nous avons pris un autre véhicule qui nous a amenés à notre destination finale, Busua Beach. Et tout d’un coup BAMM : la mer, elle est si belle. J’ai donc passé mes trois premiers jours là à faire du bronzing et à faire du SURF. J’ai rencontré des Ghanéens géniaux qui m’ont même préparé un savoureux repas (ce que je n’aurai jamais au Burkina)… J’en ai donc profité pour me relaxer, nager, manger du homard et rencontrer des gens fantastiques. Après 28 heures d’autobus maintenant, je profite de la vie, de la vie ghanéenne.
Les most de Busua Beach : Le surf, les gens, la nourriture, la mer et ces bateaux et le petit singe de l’hôtel.
Après ces quelques jours superbes sur le bord de la mer à faire du surf, direction Élimina où une petite auberge sur le bord du port nous attend. Visiter le fameux fort de Cape coast et faire du Canopy…attention les touristes arrivent ! Le lendemain matin direction Accra(capital). Je ne dois pas attendre une minute de plus si je veux récupérer mon visa à l’ambassade du Burkina Faso à Accra et être de retour au pays. Cela dit, j’ai réussi à le récupérer dans une journée. (Ouff !!) Un superbe hôtel nous attendait sur le bord de la mer pendant notre séjour à Accra. Promenade, manger de l’indien, aller au cinéma, faire le grand marché d’Accra, assister à un concert reggae sur le  bord de la beach, je me suis cru pendant un instant en occident.
Le Ghana est un pays très différent du Burkina. Les buildings sont nombreux, les restaurants fusent de partout, et les taxis sont chers !!! Bref, la semaine était assez extraordinaire, sauf une journée…Celle où j’ai fait 4h d’autobus pour aller chercher mes lunettes de vue… dont, je croyais avoir laissé à l’autre hôtel d’Élimina. Rendu là-bas, après 4h d’autobus, je suis heureuse et je m’en vais direction l’hôtel et je me rendre contre que la dame à la réception a bien trouvé des lunettes  de vue, mais qui n’était pas les miennes…Ouppss ! Je retourne à Accra, légèrement déçu ! En plus, j’ai été prise dans la fête du ramadan qui ressemblait drôlement à une manifestation. Enfermé plus de 4 heures dans le car en revenant de Takoradi avec une chaleur insupportable !
Une semaine dans un Afrique totalement différent de celui que je côtoie jour après jour à Solenzo. J’ai tout de même apprécier cette différence. Les gens étaient sympathique, le paysage magnifique et la mer immense ! Le vendredi arrive et je dis, au revoir à la mer et DIRECTION Belgique.

                 J’ai été Accueilli à l’aéroport par une charmante demoiselle; Isaline. Elle avait été ma coloc pendant 4 mois à Québec et nous avions toujours gardé le contact.
La semaine se résume à manger des frites et du fromage, de nombreuses promenades en train, une virée à Amsterdam, le brussel summer festival, moi qui manque le chanteur Cali…, Brugges, Ostende avec la mer, le camping, le danois et le hollandais, le BBQ de Louvain-la-Neuve, etc. J’ai adoré ma semaine en Belgique… Ça m’a donné assez d’énergie pour continuer ma mission. Avec mes quelques livres « de fromage » en plus, les derniers 4 mois à Solenzo, s’annonce charger et intenses.
             De superbes vacances et maintenant, je suis bel et bien arrivée dans mon village. Mardi matin, le lendemain de mon arrivée à Solenzo, je me lève ; un âne broute en arrière de ma bécosse, 4 enfants passent en courant avec une roue de vélo pour s’amuser, quelques musulmans sous le hangar près de chez moi pour prier, le soleil est chaud, une araignée tisse sa toile dans ma bécosse….Eh oui je suis à SOLENZO. J’étais tout de même heureuse de retrouver mes amis, mes souliers de course, et mon travail. Je peux dire que le décompte est commencé, car les journées passent trop vite. Il ne reste plus que 4 mois et Noël sera déjà à ma porte